L’E.I.P. (Enfant Intellectuellement Précoce)

Un enfant intellectuellement précoce a son développement intellectuel en avance par rapport au développement normal d’un enfant de son âge. Il présente certaines particularités dans son processus de compréhension et d’apprentissage.

En revanche, il est beaucoup moins souvent en avance dans sondéveloppement physiologique,affectif, psychomoteur et graphomoteur(en particulier les garçons).
Statistiquement, il y a 5 % d’EIP, de la maternelle au lycée.

Deux EIP sur trois peuvent rencontrer des difficultés scolaires et sociales plus ou moins graves par rapport à :

  1. Leur scolarité

  2. Leur comportement avec les enfants de leur âge 

  3. Leur incompréhension des adultes, des professionnels et des parents 

  4. Leur image négative d’eux-mêmes(dans l’incapacité de gérer)

Que faut-il faire ?

  1. Identifier la problématique afin de pouvoir les accompagner dans leur épanouissement 

  2. Accepter leurs particularités 

  3. Obtenir pour leur scolarité une approche pédagogique différenciée qui respecte leur différence de fonctionnement, afin d’éviter :

  4. leur désinvestissementdu plaisir d’apprendre

  5. l’échec scolaire.

Comment ?

Par des tests compréhension du fonctionnement global de l’enfant en souffrance.
Ils permettent d’identifier :

  1. ses capacités

  2. ses forces

  3. ses faiblesses

  4. ses difficultés

  5. les raisons de son en échec

Ils orienteront vers ses troubles d’apprentissage.

Pourquoi ?

Un EIP est un enfant souvent en échec ou en souffrance, qui pense qu’il est « nul ».

À l’école, le rythme imposé par un système éducatif, lié uniquement à l’âge et non aux capacités, peut engendrer :

  1. le désinvestissement scolaire

  2. parfois l’agressivité

et peut entraîner des échecs scolairesdus au décalage existant entre le rythme scolaire et le développement personnel de l’enfant.

Un diagnostic précoce est donc nécessaire pour mieux accompagner un EIP et redonner confiance à l’enfant.

Seul, un test psychométrique permettra d’affirmer la présomption de précocité intellectuelle.

COMMENT RECONNAITRE UN ENFANT INTELLECTUELLEMENT PRÉCOCE

Certains indices permettent de soupçonner une précocité :

Ses centres d’intérêt :

  1. Curieux, l’enfant veut toujours savoir le pourquoi de tout. Ses questions sont originales et variées.

  2. Il est passionné par l’univers, la préhistoire, les limites du temps et de l’espace, la mythologie.

  3. Il consulte encyclopédies et dictionnaires.

  4. Il est passionné par tout et change souvent de centre d’intérêt.

  5. Il aime les jeux compliquéset y réussit (échecs, mastermind, jeux de stratégie en général, etc.).

Dans l’apprentissage :

  1. Une parole précoce est un bon indice de développement. MAIS, une parole tardive ne peut exclure une éventuelle précocité puisque certains enfants « explosent » vers 3 ans avec un langage structuré et concis et un large vocabulaire.

  2. Il a souvent appris à lire très jeunemais maîtrise plus tardivement l’écriture (surtout chez les garçons).

  3. Il a besoin de stimulations et s’ennuiedans les activités de routine.

  4. Il est souvent distrait, mais est capable d’une concentration intense quand il est intéressé.

  5. Il est plus à l’aise dans lesactivités compliquéesque dans les activités simples, où il commet des « erreurs bêtes ».

  6. Il apprend vite, mais ne supporte pas d’apprendre « bêtement » (incompréhension du contexte).

Dans l’affectif :

  1. Il est très sensible à l’injustice, y compris à celle que peuvent subir les autres.

  2. Il recherche le dialogue avec les adultesou avec des camarades plus âgés que lui.

  3. Il juge rapidementles gens.

  4. Il a tendance à être solitaire, préfère travailler seul.

  5. Il est hypersensible et hyperémotif ; il est sensible à l’harmonie de ce qui l’entoure.

  6. Il a besoin d’être reconnu.

Dans son attitude :

  1. Il étonne par le niveau de ses réflexions.

  2. Il intervientde manière pertinente dans des discussions alors qu’on le croyait inattentif.

  3. Il s’ennuievite.

  4. Il est souvent « dans la lune ».

CONCLUSION :

Il a le sens de l’humouret joue avec les mots.

La précocité intellectuelle ne met pas à l’abri de certaines difficultés, comme la dyslexie ou la dysorthographie,… aussi fréquentes chez les enfants précoces que chez les autres enfants. 30 % d’EIP sont des enfants dyslexiques !

L’acquisition du langage est remarquable  par la richesse du vocabulaire utilisé très tôt. Par sa curiosité insatiable, l’enfant épuise son entourage en raison d’une recherche du mot précis ou de réponses apportées à ses interrogations.

Des enfants en situation d’échec scolaire, qui parce qu’ils sont en situation d’échec, consultent un psychologue, un orthophoniste.

Il est extrêmement dérangeant de constater qu’un EIP scolarisé n’utilise pas son potentiel. Et viennent alors les questions, les recherches de la problématique…Les enfants intellectuellement précoces sont naturellement considérés comme dysgraphiques en vertu d’une dyssynchronie. Vifs dans leur tête, ils sont en général plus maladroits dans leurs gestes. Cette dyssynchronie n’apparaît pas avant l’apprentissage de l’écriture.

Si l’on considère le développement psychomoteur de l’enfant, on remarquera que la parole est constamment sollicitée alors que l’écrit appartient au monde des apprentissages scolaires et que la réalisation du tracé des lettres ne fait l’objet d’un apprentissage que très tardivement. L’enfant intellectuellement précoce sait lire dès la grande section de maternelle mais n’accède à l’écriture que plus tardivement.

Il est donc fortement conseillé d’avoir un diagnostic précoce afin d’accompagner au mieux l’enfant intellectuellement précoce dans sa scolarité et lui éviter échec scolaire et souffrance.